Les "chiffonniers"du Caire

Publié le par betton-solidarites.over-blog.com

Chiffonniers ? Le mot a fait florès ; mais il est faux. Il s’agit d’une population d’artisans éboueurs – 40000 personnes  avec leurs familles- installés sur six décharges autour du Caire, et qui, jusqu’aux années 70, y vivaient dans les pires conditions. Tout le monde se rappelle l’action de Sœur Emmanuelle à partir de 1970, puis, avec elle depuis 1976, de Sœur Sara , qui n’ont pas craint de s’immerger dans ce monde de miséreux pour les inciter à prendre en main leur destin, et à rejoindre peu à peu le niveau de vie des classes populaires égyptiennes.

Aujourd’hui, à 64 ans, Sœur Sara dirige et anime dans le grand bidonville de Moqattam (20000 habitants) non seulement un ensemble scolaire  de 1100 élèves, mais aussi un dispensaire et un hôpital, une « maison de la femme » avec crèche et cours de couture et de cuisine, et un « centre de vie » pour personnes âgées. L’équipe d’animation compte 400 personnes, dont 37 religieuses de l’Eglise Copte Orthodoxe…

C’est en 1995, à Rennes,  que Betton Tiers Monde a fait connaissance avec Sœur Sara. En 2000, sa venue à Betton avait réuni plus de 400 personnes. Puis au cours des six années suivantes, non seulement nous l’avons reçu plusieurs fois, mais nous l’avons accompagné avec Jean Sage aux quatre coins du département, et même jusqu’à Mayenne et Alençon. Dans l’autre sens,  dix membres de notre équipe sont partis lui rendre visite à Moqattam au cours de voyages de découverte de l’Egypte .

Depuis un an, la crise frappe durement les Chiffonniers. Il y a eu d’abord l’abattage par décision gouvernementale des porcs qu’ils élevaient avec les déchets ménagers, et qu’ils revendaient aux hôtels du Caire. Puis la chute du prix de vente de certains produits recyclés, et l’organisation progressive par la Municipalité du Caire d’une collecte ( payante) confiée à des compagnies européenne. Notre soutien aux Chiffonniers est plus que jamais nécessaire pour les aider à franchir cette mauvaise passe.

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